Le lundi, Nvidia (NVDA) a atteint une clôture record, les actions liées au matériel d’IA étant actuellement sur une trajectoire haussière, soutenue par l’enthousiasme des investisseurs pour la demande croissante en intelligence artificielle.

Les actions de Nvidia ont augmenté de 8% depuis la semaine précédente, rapprochant ainsi le fabricant de puces de l’objectif de dépasser Apple (AAPL) en tant que société la plus précieuse de Wall Street. La récente augmentation de l’action est le résultat de récentes déclarations du PDG Jensen Huang et des partenaires de la société, qui ont souligné le besoin critique des processeurs d’IA de l’entreprise.

Le boom de l’IA a également entraîné une augmentation des prix des actions d’autres sociétés de processeurs et de matériel d’IA, notamment Arm (ARM), Qualcomm (QCOM), Broadcom (AVGO), Super Micro Computer (SMCI), Astera Labs (ALAB) et Micron (MU). Chaque société a fourni des indications uniques d’une forte demande pour ses produits. Le lundi, l’action de TSMC (TSM) a également atteint un niveau record.

En résumé, l’indice des semi-conducteurs PHLX (^SOX) a augmenté de 4,5% au cours des cinq derniers jours, surpassant le S&P 500 (^GSPC), qui a augmenté de 2,9% sur la même période.

La trajectoire haussière des actions de puces IA est un indicateur positif des dépenses en matériel d’IA, ce qui atténue les appréhensions de Wall Street concernant un ralentissement des investissements à court terme.

«Alors que les actions de phase 2 [c’est-à-dire les actions liées à l’infrastructure d’IA, telles que Arm, TSMC et SMCI] apparaissent modérément chères par rapport à l’histoire, il est possible que la demande d’IA incite les actions méga-cap tech à dépenser encore plus en capex lié à l’IA que ce que les investisseurs et les analystes prévoient actuellement», ont écrit les analystes de Goldman Sachs dans leur rapport du 10 octobre.

Google (GOOG), Microsoft (MSFT), Amazon (AMZN) et Meta (META) ont tous déclaré qu’ils continueront à allouer des quantités substantielles à l’infrastructure d’IA au cours de l’année à venir. Cela sera avantageux pour les entreprises de matériel d’IA, y compris Nvidia. Selon Goldman Sachs, les entreprises tech méga-cap prévoient d’allouer respectivement 215 milliards de dollars et 250 milliards de dollars aux dépenses en capital d’IA en 2024 et 2025.

Il est également prévu que la récente levée de fonds de 6,6 milliards de dollars d’OpenAI fournira aux entreprises de matériel, telles que Nvidia, un capital alors qu’elle continue de développer ses modèles d’IA.

Harlan Sur, analyste chez JPMorgan, prévoit que les revenus de l’industrie des semi-conducteurs augmenteront de 6% à 8% en 2024. Dans une récente communication aux investisseurs, il a déclaré: “Nous sommes optimistes quant aux actions des semi-conducteurs et des équipementiers. Nous anticipons que les actions continueront de monter en prévision d’une amélioration de l’offre et de la demande au 2H24/25 et des tendances stables/haussières des bénéfices au CY24/25.”

Cependant, une diminution des investissements est inévitable. La question concerne le timing.

Contrairement aux logiciels d’IA, qui sont généralement disponibles sur une base d’abonnement, le matériel est vendu une fois. Les analystes ont averti que les sociétés de puces d’IA sont actuellement dans une bulle qui finira par se dégonfler en raison de la réduction significative des dépenses par les géants de la tech sur l’infrastructure d’IA.

Certes, les rapports de résultats les plus récents des géants de la technologie ont révélé un écart croissant entre leurs importantes dépenses en infrastructure d’intelligence artificielle et leur retour sur investissement, ce qui a épuisé la patience déjà fragile de Wall Street. Après la publication de leurs rapports financiers trimestriels, qui ont révélé des milliards de dollars de dépenses en IA, les actions de Google, Microsoft et Amazon ont toutes chuté dans la dernière partie de l’été.

Dans un courriel à Yahoo Finance, l’analyste de D.A. Davidson, Gil Luria, a déclaré : « Nous restons optimistes quant à l’investissement dans l’infrastructure des centres de données qui sera robuste cette année et potentiellement jusqu’à l’année suivante. Cependant, nous prévoyons que les hyperscalers atteindront un pic de capex dès l’année suivante ».