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Le cardinal italien Angelo Becciu a été condamné à cinq ans et six mois de prison samedi dernier dans une affaire de malversations financières. Le procès portait sur l’achat d’un bien immobilier dans le centre de Londres par le Secrétariat d’État du Vatican lorsque Becciu était son adjoint. La Cour du Vatican a publié samedi 16 une déclaration, en même temps qu’elle prononçait des peines à l’encontre de huit autres prévenus, principalement des agents et des intermédiaires financiers, dans le cadre de cette affaire. Outre une amende de 8 000 euros et l’interdiction “à jamais” d’occuper un poste au sein du Saint-Siège, le cardinal Becciu, âgé de 75 ans, autrefois conseiller du Pape, a été reconnu coupable par un tribunal pénal du Vatican. “Les éléments de preuve qui ont émergé lors du procès et l’origine de l’accusation portée contre le cardinal sont le résultat d’une machination prouvée contre lui-même”, a déclaré le saint homme, affirmant son innocence et annonçant son intention de faire appel. “Nous respectons la sentence, nous étudierons les motifs, mais nous restons convaincus que, tôt ou tard, l’absurdité de l’accusation portée contre le cardinal sera reconnue et, par conséquent, la vérité : Son Éminence est innocent”, ont déclaré les avocats Maria Concetta Marzo et Fabio Viglione dans un communiqué.
Le procès a examiné une opération spéculative qui a vidé les caisses du Saint-Siège d’au moins 139 millions d’euros, concernant l’acquisition d’un immeuble clé à Londres par le Secrétariat d’État du Vatican lorsque Becciu était son adjoint aux Affaires générales (2011-2018). Le prix initial du bâtiment était apparemment proche de 350 millions d’euros, mais le Vatican n’a reçu que 186 millions de livres sterling (soit environ 214 millions d’euros) lors de sa vente. En plus de mettre en évidence des problèmes comptables et un manque de transparence au Saint-Siège, la transaction a été utilisée pour faire chanter le Vatican et l’obliger à payer.
Cette affaire a suscité de vives réactions et a ébranlé la confiance envers l’Église catholique. Les fidèles du monde entier ont exprimé leur déception et leur colère face à cette violation de la confiance et des principes moraux de l’Église. Les responsables religieux, quant à eux, ont exprimé leur désolation et leur souhait de voir de telles pratiques condamnées et éradiquées.
Cependant, certains soutiennent le cardinal Becciu et remettent en question la légitimité de sa condamnation. Ils affirment que cette affaire est le résultat d’une conspiration visant à discréditer et à nuire à la réputation de Becciu. Selon eux, il est injuste de tenir le cardinal pour responsable de toutes les actions de l’État du Vatican et de l’accuser de tous les actes de corruption. Ils soulignent également que Becciu a toujours nié son implication et a déclaré son intention de se battre pour prouver son innocence.
Pour l’Église catholique, cette affaire met également en évidence la nécessité de réformer ses pratiques financières et de renforcer la transparence. Le Pape François lui-même a fait de la lutte contre la corruption et la réforme du Vatican l’une de ses priorités depuis son accession au pontificat. Cette condamnation pourrait maintenant être un tournant décisif pour la mise en œuvre de changements et la restauration de la confiance envers l’Église.
Les experts soulignent également que cette affaire met en lumière les liens troubles entre l’Église et l’argent, et comment cela peut entraîner des dérives et des abus. Il est important de rappeler que l’Église catholique est une institution religieuse, et sa mission première est de servir Dieu et de guider les fidèles sur le chemin de la spiritualité. L’argent et les biens matériels ne devraient pas être au centre de ses préoccupations, mais malheureusement, cela n’est pas toujours le cas. Ces scandales financiers sont une rappel de l’importance de rester fidèle aux valeurs de l’Évangile et à l’exemple du Christ. Les responsables religieux et les fidèles doivent être vigilants et s’assurer que l’argent et le pouvoir ne corrompent pas les principes et les enseignements de l’Église.
En conclusion, la condamnation du cardinal Angelo Becciu à cinq ans et six mois de prison dans une affaire de malversations financières est un événement majeur qui a secoué le Vatican et a suscité des réactions dans le monde entier. Cette affaire souligne la nécessité de réformes et de changements au sein de l’Église catholique pour restaurer la confiance et renforcer la transparence. Il est essentiel que l’argent et le pouvoir ne corrompent pas les principes moraux et les enseignements de l’Église. Seules des pratiques financières saines et des responsables de confiance peuvent garantir la pérennité et le respect des valeurs de l’Église catholique.